Alexandru Bumbaș est docteur en Etudes Théâtrales de l’Université Sorbonne Nouvelle, doctorant en Etudes judaïques à l’INALCO, diplômé de l’Ecole d’Art de Bucarest, section Théâtre, et diplômé de la licence en français de la Faculté de Sciences politiques de l’Université de Bucarest. A présent, il est professeur de théâtre à l’Ecole d’Art dramatique du Théâtre National de Bogotá (Colombie) et co-éditeur de la plateforme internationale de médiation artistique et académique InVivo Arts. Il est en même temps le directeur artistique et le fondateur de la compagnie de théâtre La Citadelle dystopique. Son activité professionnelle s’est déroulée exclusivement en France (à partir de 2009) et en Colombie (à partir de 2023) et s’est construite à travers le dialogue entre trois méthodologies : la recherche, la création et la pédagogie théâtrale. Dans sa pratique actuelle, il déroule son activité en espagnol, français et anglais et dispose de compétences avancées de travail en hébreu, judéo-espagnol et italien.

Placé à la frontière entre les sciences sociales, l’art théâtral et l’anthropologie visuelle, le projet se propose de développer une série d’activités scientifiques et d’ateliers interactifs artistiques fondés sur l’exploitation des diverses modalités de représentations théâtrales des génocides et de la violence politique, à partir de l’utilisation artistique des archives historiques (textuelles et/ou visuelles). En mêlant l’intervention de certains spécialistes dans le domaine avec la participation active des étudiants de l’Université de Bucarest (Faculté de Sciences politiques, Faculté d’Histoire), le projet a le but de sensibiliser les participants concernant la thématique des génocides et de la violence politique en faisant appel à des méthodologies et à des instruments spécifiques de l’esthétique théâtrale. En même temps, le projet se veut un lien entre une institution roumaine de recherche et une institution colombienne dédiée à l’art théâtral. Une telle collaboration est la première de ce type autant en Roumanie qu’en Colombie. La dynamique du projet est éminemment transculturelle, de façon que les événements historiques abordés regardent plusieurs aires culturelles et linguistiques (Roumanie, Colombie, Guatemala, Rwanda, Birmanie…), le crédo du projet étant que « dans une période marquée par les catastrophes, le traumatisme même peut représenter le lien entre les cultures. » (Cathy Caruth, « Trauma and experience : Introduction », în Trauma. Explorations in memory, Ed. Johns Hopkins University Press, 1995, p. 7.)

Evénements du projet :

Masterclass Genocid, teatru, violență. Despre întrebuințarea teatrală a arhivelor istorice (le 13 novembre, Faculté de Sciences politiques)

Masterclass Despre întrebuințarea teatrală a arhivelor istorice: Develaciones, Despre Spectre și genocide, Ruanda 94 (le 19 novembre, Villa Noël)

Masterclass Utopies théâtrales post-violence : le cas du conflit armé colombien (1946 – ) (le 26 novembre, Faculté de Sciences politiques

Masterclass Reprezentări teatrale ale genocidului. Studii de caz: Ruanda 94, Develaciones, Despre Spectre și genocide. (le 29 novembre, Amphi Moisil, Rectorat de l’Université de Bucarest)

Despre Spectre și genocide de Alexandru Bumbaș, lecture théâtrale réalisée par Nicoleta Lefter, actrice du Théâtre Odeon de Bucarest (le 2 décembre, Villa Noël).

Conférence Teatru și etică: un dialog imposibil? Ce (nu) se poate reprezenta? – Alexandru Bumbaș, suivie par une discussion avec Larissa Luică (le 5 décembre, Villa Noël)

Le projet bénéficie du soutien financier de l’UEFISCDI à travers le programme « Jeunes chercheurs de la Diaspora » (projet PN-IV-P2-2.2-MCT-2024-0075, coordonné par Larissa Luică).