TAGS: Archéologie et Histoire de l’Art (DIAAIA)CEREFREADaniela ZahariaDépartement d’Histoire AntiqueFaculté d’Histoire de l’Université de BucarestHélène Saderl’Ambassade du Liban en RoumanieSimona Corlan-Ioan

Un dialogue passionnant autour des Phéniciens avec la Pr Hélène Sader

Le CEREFREA Villa Noël, en partenariat avec l’Ambassade du Liban en Roumanie et le Département d’Histoire Antique, Archéologie et Histoire de l’Art (DIAAIA) de la Faculté d’Histoire de l’Université de Bucarest, a organisé le 4 février 2025 la conférence “The Phoenicians: An Update”, donnée par la Professeure Hélène Sader de l’Université Américaine de Beyrouth et modérée par la Professeure Daniela Zaharia de l’Université de Bucarest.

Archéologue de renom et spécialiste de l’Antiquité levantine, Hélène Sader est une voix incontournable dans les études phéniciennes et araméennes. Son intervention a permis d’éclairer de nouvelles perspectives sur l’histoire des Phéniciens, en mettant en avant les dernières découvertes archéologiques et les défis interprétatifs de cette civilisation fascinante.

L’événement a rassemblé un large public composé de représentants d’ambassades (parmi lesquelles l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Autriche, le Brésil, l’Egypte, l’Iran, l’Iraq, la Palestine, la Syrie, la Tunisie, la Turquie), le représentant régional de l’Organisation internationale de la Francophonie, de représentants du ministère roumain des Affaires étrangères spécialisés en Francophonie, de professeurs, d’étudiants en histoire ainsi que de chercheurs en sciences sociales et humaines.

Nouveaux éclairages sur les Phéniciens

Parmi les idées fortes développées au cours de la conférence, la notion d’identité a été questionnée sous un prisme historique. Alors qu’aujourd’hui nous avons tendance à envisager l’identité en termes de nations ou de groupes ethniques homogènes, les populations phéniciennes de l’Antiquité ne se définissaient pas comme un peuple unifié sous le nom de “Phéniciens”, mais plutôt comme des habitants de cités-États distinctes telles que Byblos, Tyr, Arwad ou Sidon. De plus, la conférence a mis en lumière l’importance des échanges culturels et commerciaux entre Orient et Occident dans l’Antiquité. Les Phéniciens avaient fondé des comptoirs dans l’espace méditerranéen arrivant jusqu’en Espagne et  jusqu’au Portugal après avoir franchi le détroit de Gibraltar.

Le thème de l’alphabet phénicien qui a été transféré aux Grecs fut discuté amplement à la lumière de nouvelles découvertes qui prouvent que le processus commença en Egypte antique où l’écriture proto-sinaïque fut développée grâce au contact entre les peuples sémitiques de la côte phénicienne et les Égyptiens. Si aujourd’hui, nous parlons souvent de transferts d’influences d’un Occident vers l’Orient, il est essentiel de rappeler que dans l’Antiquité, les emprunts massifs provenaient du Levant vers l’Europe, façonnant en profondeur les cultures méditerranéennes.

Une coopération prometteuse pour l’avenir

Cet événement marque le début d’une série de collaborations académiques, visant à renforcer le dialogue scientifique sur l’Antiquité et les échanges interculturels. Dans cette perspective, de futures initiatives avec des partenaires au Maroc, en France et en Tunisie sont en cours de préparation.

Le CEREFREA réaffirme ainsi son engagement à promouvoir des rencontres académiques de haut niveau, favorisant les échanges entre chercheurs et étudiants autour des grandes questions historiques et archéologiques.

Lasă un răspuns

Adresa ta de email nu va fi publicată. Câmpurile obligatorii sunt marcate cu *