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Appel à contributions
Partis, élections et mouvements sociaux
Repenser les contours de la contestation politique en Europe centrale et orientale
Les 13 et 14 novembre 2015
Bucarest, CEREFREA Villa Noël
Colloque organisé dans le cadre de l’axe de recherche « Métamorphoses de la démocratie » du Centre Régional Francophone de Recherches Avancées en Sciences Sociales (CEREFREA Villa Noël) de l’Université de Bucarest
Comité scientifique et organisationnel :
Camil-Alexandru Pârvu, Faculté de Sciences Politiques de l’Université de Bucarest ;
Ionela Băluță, Faculté de Sciences Politiques de l’Université de Bucarest ;
Ionel Nicu Sava, Faculté de Sociologie et Assistance Sociale, Université de Bucarest ;
Tamara Cărăuș, New Europe College Bucarest ;
Geoffrey Pleyers, Fonds National de la Recherche Scientifique – Université Catholique de Louvain, ISA 47
Institutions organisatrices :
Faculté de Sciences Politiques de l’Université de Bucarest ;
Faculté de Sociologie et Assistance Sociale de l’Université de Bucarest ;
New Europe College, Bucarest ;
Le Centre Régional Francophone de Recherches Avancées en Sciences Sociales (CEREFREA Villa Noël) de l’Université de Bucarest
Les élections et les mouvements sociaux sont les deux formes majeures de conflit politique dans les systèmes démocratiques (D. McAdam & S. Tarrow). Cependant, la nature des relations entre les mouvements sociaux et les élections est encore insuffisamment étudiée, particulièrement lorsqu’il s’agit de la région de l’Europe Centrale et Orientale et de la Turquie. Des études commencent à être développées dans une perspective comparative plus systématique sur l’Europe de l’Ouest (H. Kriesi) et les Etats-Unis (T. Skocpol). Cependant les pays de l’ECO ont été traités soit d’une manière isolée (bien que compréhensive, c’est le cas de la Turquie), soit ils ont bénéficié d’analyses circonscrites aux épisodes déjà fort théorisés (révolutions orange, Solidarnosc, etc.) mais qui ne rendent plus justice à la complexité des nouveaux mouvements sociaux et de leurs circonstances politiques.
Les mobilisations sociales significatives et récurrentes (dans la rue ou sur les réseaux sociaux) en Turquie, en Pologne, en Bulgarie ou en Roumanie, avant les élections et même après, rendent d’autant plus pertinente l’étude des stratégies de mobilisation, des comportements collectifs et du cadre institutionnel dans une perspective comparatiste et régionale.
Le colloque se propose de réunir des contributions sur les caractéristiques récentes de l’articulation des mouvements sociaux et du contexte électoral dans la région (ECO et Turquie) pendant la dernière décennie. Les chercheurs en sciences sociales sont invités à traiter des questions communes concernant l’influence réciproque des mobilisations contestataires et des dynamiques électorales, en cherchant à partager et à corroborer leurs instruments de recherche. Le colloque tentera plus particulièrement de répondre aux questions suivantes :
• Quelles méthodes de recherche sont à même de rendre compte des nouvelles formes de contestation et de leur relation avec les dynamiques électorales ?
• Quelles sont les conséquences sur les mobilisations contestataires du système des partis politiques ?
• Quel est l’impact de la fragmentation des partis politiques sur le processus de mobilisation contestataire ?
• Quelles formes spécifiques de mobilisation sont favorisées par le débat sur les lois électorales plus restrictives ?
• Quand et comment essayent les partis de restreindre les formes légales de mobilisation contestataire ?
• Quel est la relevance du profil idéologique du parti au gouvernement (droite/gauche) sur l’incidence des mobilisations contestataires ?
• Y a-t-il une relation entre le déclin apparent des partis de gauche et la transformation des mouvements sociaux ?
• Quel type de mobilisation (anti-corruption, environnementaliste, conditions de travail, coût de la vie, gentrification, fraude électorale) a des conséquences plus nombreuses sur la dynamique électorale et sur le processus politique ?
• Quels types d’alliances et de conflits entre mouvements sociaux et partis politiques ont émergé pendant les dernières années ?
• Quel est la pertinence des réseaux sociaux sur l’articulation de la relation entre mouvements de contestation et partis politiques ?
• Quelle est la différence entre les interactions des partis avec les mouvements sociaux pendant et hors campagnes électorales ?
A la confluence des sciences politiques et de la sociologie, le questionnement sur l’interaction entre mouvements sociaux et partis/élections a des ramifications pluridisciplinaires qui favorisent les groupes de travail transversaux. Les meilleures contributions seront proposées (après l’examen du comité scientifique) pour un numéro thématique de la revue Annales de l’Université de Bucarest, séries Sciences Politiques (indexée dans plusieurs bases de données comme Erih Plus, Ceeol, Index Copernicus, Ulrichsweb, Gesis-Ssoar, Ebsco, Doaj).
Le séjour des chercheurs provenant des établissements partenaires du Bureau Europe Centrale et Orientale d l’Agence universitaire de la Francophonie (de Bulgarie, Turquie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Moldavie, etc.) sera pris en charge par le CEREFREA Villa Noël.
Les propositions de communication doivent être transmises à Camil Pârvu (camil.parvu@fspub.unibuc.ro) et à Ionel Nicu Sava (insava@sas.unibuc.ro) jusqu’au 31 juillet 2015. Chaque communication doit avoir en moyenne une durée de 20 minutes.