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L’Europe centrale et orientale est sévèrement touchée par la seconde vague de la pandémie de Covid-19 depuis l’automne 2020. Celle-ci se prolonge ou se mue en troisième vague au moment où la campagne de vaccination commence, souvent dans les difficultés et les doutes. Alors que cette région avait été moins atteinte par la première vague que d’autres Etats en Europe, en Amérique du Nord ou du Sud, aujourd’hui plusieurs pays de cette zone occupent des places peu enviables dans le classement du nombre de morts par habitant. Partout les chiffres sont catastrophiques et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve. Il semble que peu de leçons aient été tirées de la première vague et que peu de mesures ont été mise en place pour prévenir cette seconde vague que personne ne prévoyait aussi forte et meurtrière.

Ce qui frappe c’est que malgré les nombreuses différences entre ces états, ils semblent vivre la pandémie dans une même temporalité. Les analyses faites durant la première vague entre autres lors d’un webinaire du réseau Posoc 19 avaient déjà souligné certaines similitudes qui dépassaient le constat sanitaire.

Le webinaire se donne pour objectifs de construire une comparaison sur les effets politiques et sociaux de cette crise sanitaire en Europe centrale et orientale. Qu’est-ce que cette crise nous apprend sur l’Europe centrale et orientale ? Quelles sont les faiblesses sociétales qui sont ainsi mises en évidence ? Comment l’arrivée subie de la seconde vague a-t-elle été vécue, expliquée et gérée dans les différents pays ? Qu’est-ce que cette crise nous dit sur le rapport à l’État des différentes populations ?

On constate là comme ailleurs, mais avec des spécificités, une demande forte que l’État protège, soigne, intervienne y compris économiquement, mais en même temps les mesures prises sont vécues par certains secteurs de la population comme liberticide. Quelle est la signification de cet appel à l’État après des décennies d’affaiblissement systématique de celui-ci ? Qui sont les anti-confinements ? Quel est leur discours ? Par quelle force politique ou religieuse sont-ils soutenus ? A quel type de confinement a-t-on assisté et comment la population y a adhéré ou y adhère ? Qui est rendu responsable de la situation sanitaire dramatique ?

Le webinaire s’interrogera aussi sur la série d’élections qui ont eu lieu dans la région durant la crise sanitaire ou qui se profilent à l’horizon. Quels effets sur les campagnes électorales, sur l’organisation du vote, sur les programmes électoraux et sur les résultats ? En quoi cette crise modifie- t-elle les équilibres politiques interne ? Quels rapports se sont noués entre la majorité au pouvoir et l’opposition ? Quels rapports ont émergé entre le pouvoir et les experts mobilisés pour conseiller les pouvoirs ?

Enfin, le webinaire s’intéressera aux rapports à l’étranger. A qui se compare-t-on pour se ranger parmi les bons ou les mauvais élèves ? Quels pays sont pris en modèle ? Quel rapport à l’Union européenne, aux États-Unis de Trump ou à la Russie ?

Ce webinaire sera le premier d’une série de rencontres. Lors de celui-ci le questionnement est global et servira et mettre en exergue des thématiques plus précises qui tiendront donc compte également des évolutions des situations sanitaires.

Les organisateurs n’attendent donc pas, pour ce premier webinaire, des exposés exhaustifs traitant de l’ensemble de ces questions. Cela serait mission impossible. Mais ils attendent des analyses précises sur un des nombreux acteurs de cette crise ou une des questions posées dans cet appel.  

Différentes publications sont prévues. 

Les propositions de participation (300 à 500 mots) doivent être envoyées par courriel pour le 24 février 

Jean-Michel De Waele (Jean-Michel.De.Waele@ulb.be) 

Michel Perottino (perottino@fsv.cuni.cz).

Date de réponses des organisateurs :  2 mars